top of page

La femme est le moteur du développement en Afrique


Le mercredi 08 mars 2017, L’Université d’Abomey-Calavi (Université Nationale du Bénin) m’a fait l’honneur d’animer une communication scientifique autour du thème « Coopération interuniversitaire décentralisée, quels impacts pour le développement local (secteur eau et agriculture) ».


Dans le développement de ce thème, après une note introductive ainsi que l’état des lieux de l’agriculture béninoise, j’ai proposé une approche stratégique mettant en exergue le rôle de la coopération décentralisée dans le développement de l’agriculture. A cet effet, 3 axes majeurs ont constitué la trame de mon intervention, à savoir :

  • La coopération décentralisée au service de la R&D

  • La coopération décentralisée au service de l’encadrement technique et le suivi des agriculteurs

  • La coopération décentralisée, une interface entre les Partenaires Techniques et Financiers (PTF) et les Organisations paysannes

Ces différents axes permettront en outre de : améliorer l’orientation stratégique d’intervention des partenaires ; développer la coopération bilatérale pour une meilleure efficacité des projets/programmes ; initier et contribuer à la conception de programmes ; nouer des partenariats concrets ; promouvoir des débats sur la politique de développement agricole.


Par ailleurs, en marge de cette conférence, ce fut un honneur pour moi de donner un vibrant message, en soutien à la célébration de la Journée Internationale de la Femme. De mon message, il ressort ces lignes :

L’humanité doit reconnaitre à la femme, son rôle de grand acteur de développement. C’est ma conviction ! Déjà tout Petit, lorsque j’accompagnais ma mère pour certaines courses familiales, je percevais clairement le rôle important que joue la femme dans la société. Plus je grandis, je perçois davantage que la femme est le cœur du développement, notamment, en Afrique. C’est pourquoi, en ce jour de la Journée Internationale de la femme, je me lève et plaide en faveur de l’égalité des sexes et l’autonomisation de toutes les femmes et les filles, comme le stipule l’Objectif N°5 de l’agenda 2030 des Nations Unies.

En effet, depuis quelques années, au nombre de mes divers challenges, figure en bonne place, la contribution à une meilleure compétitivité de la filière karité du Bénin, pour permettre au pays de tirer un meilleur profit du commerce international. Dans cette aventure, mes contacts et échanges directs avec près de dix mille (10 .000) femmes rurales qui travaillent dans ce secteur au Bénin, m’ont permis de me convaincre davantage du rôle important que joue la femme dans le développement durable. En outre, au Bénin, l’on retrouve près de 500 000 femmes rurales dans le secteur karité, selon des estimations. Elles collectent les noix, les transforme en amande, puis en beurre de karité pour le marché local, national et international. De toutes évidences, c’est grâce à la femme que de grandes industries de la cosmétique, de la chocolaterie et même de la pharmacie, qui utilisent le karité comme matière première connaissent une renommée internationale. Autrement dit, la femme est le socle de la compétitivité des filières agricoles.


Dans le contexte africain, le rôle de la femme est multiple et multiformes dans la construction d’un monde meilleur. Les femmes jouent un rôle de premier plan dans la sécurité alimentaire et l’agriculture. Dans de très nombreux pays africains, il suffirait donc que les femmes aient un accès égal aux moyens de production agricoles et un statut social amélioré pour que la faim et la malnutrition fassent déjà bien moins de victimes. Pour preuve, selon l’étude « Plaidoyer pour un Bénin sans faim », le rôle des femmes est primordial, dans la lutte contre la faim et pour le développement. Il convient donc de souligner la part essentielle des femmes dans la survie de populations entières au Bénin, car ce sont souvent elles qui produisent l’essentiel de la nourriture des familles.

Par ailleurs, de par leurs activités, les femmes contribuent également à la réalisation de diverses infrastructures sociocommunautaires et par ricochet sont le cœur du développement local. En définitive, de même que la modernisation et la professionnalisation de l’agriculture sont essentielles pour le développement, il n’en demeure pas moins que la coopération universitaire décentralisée gagnerait mieux à intégrer la femme au cœur de ses stratégies. Car, la femme est le cœur du développement.

bottom of page